Homélie du 1er dimanche de l’Avent-C
Chers frères et sœurs, fils et filles bien-aimés du Seigneur, merveilleuses Créatures de Dieu,
Comment faire pour que la venue du Christ dans la chair à Noël ne soit pas un simple souvenir mais la venue nouvelle du Christ dans nos vies ? Comment faire pour que la venue glorieuse du Christ à la fin des temps ne soit pas source de peur et de torpeur ? Pour répondre à cette double question le temps de l’Avent et l’évangile de ce jour nous invitent à une double préparation à la rencontre du Christ.
L’Avent est un chemin de préparation où l’Église nous invite à exercer un double regard. D’une part, nous nous préparons à Noël (la naissance du Christ à Bethléem, il y a plus de 2000 ans), cet événement unique où Dieu s’est fait homme pour habiter parmi nous. D’autre part, nous nous tournons vers l’avenir, dans l’attente de son retour glorieux à la fin des temps, lorsqu’il viendra instaurer définitivement son règne de justice, de vérité, de paix et d’amour.
L’Évangile de ce jour (Lc 21, 25-28.34-36) nous place précisément dans cette tension entre les deux venues du Christ. La venue de Jésus à la fin des temps, (temps que seul connaît le Père, pas même Jésus, ni les anges, Cf. Mt 24,36 // Ac 1,7) sera précédée par des bouleversements cosmiques et des angoisses parmi les nations. Mais loin d’inviter à la peur, Jésus nous exhorte : « Redressez-vous et relevez la tête, car votre rédemption approche. » L’Avent nous appelle à cette espérance où la crainte des troubles du monde est transformée par la confiance en Celui qui vient sauver l’humanité et faire toute chose nouvelle.
Cependant, cette espérance, cette attente n’est pas passive. Jésus nous avertit : « Prenez garde à vous-mêmes, de peur que vos cœurs ne s’alourdissent. » Il s’agit pour nous de veiller, de prier, et de vivre dans la sobriété du cœur, afin de préparer en nous une demeure pour le Seigneur. La vigilance à laquelle nous sommes appelés est le fruit d’une foi vivante et agissante.
Ainsi, frères et sœurs, l’Avent est bien plus qu’un temps d’attente. Il est une conversion du cœur, un moment où nous apprenons à accueillir la lumière de Bethléem tout en levant les yeux vers la gloire de la Parousie. Préparons-nous avec fidélité et amour, pour que Noël ne soit pas seulement un souvenir, mais la venue toujours nouvelle du Christ dans nos vies.
Abbé Placide Esse Loko, votre humble serviteur